Fouad Ali El Himma
46 ans, fondateur du Parti authenticité et modernité (PAM)
Simple trublion ou agent de régénérescence, Fouad Ali El Himma (FAH) domine la vie politique. C’est le cas depuis septembre 2007, lorsqu’il est descendu dans l’arène pour se faire élire député, et tout indique que son rôle est appelé à s’amplifier. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM), qu’il a fondé, a remporté les élections locales du 12 juin 2009 et a continué à engranger les succès aux consultations qui ont suivi. L’action de celui qu’on présente comme « l’ami du roi » n’a cessé d’intriguer. Lorsqu’il avait quitté le ministère de l’Intérieur, on se demandait s’il n’était pas en « service commandé ». Son statut n’est pas dépourvu d’ambiguïté. Si le temps des « partis de l’administration » est assurément révolu, FAH est bien en cour et bénéficie par la force des choses de sympathies plus ou moins intéressées, y compris dans les rouages de l’État. En revanche, l’objectif de FAH et du PAM est de plus en plus limpide. En devenant la formation dominante, en s’efforçant de phagocyter les partis issus de la même matrice, tel le Rassemblement national des indépendants (RNI), il se donne les moyens de remporter les prochaines législatives et lorgne la succession d’Abbas El Fassi, le Premier ministre en place. Mais 2012 est encore loin et l’imprévu toujours arrive.
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