Design : le tour du monde d’Hicham Lahlou

Paris, Rio, Casablanca… le designer expose ses créations inspirées du patrimoine marocain. Intérieurs ou objets du quotidien, il les dépoussière du folklore.

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Petit, Hicham Lahlou rêvait de devenir pilote. Aujourd’hui, s’il parcourt le monde, c’est pour exposer théières, chaises, montres et autres baignoires tout droit sortis de son imagination prolifique. En septembre, c’est au Brésil, dans le cadre de Casacor, manifestation qui se tient à Rio, que ce jeune designer marocain exposait ses créations. Et comme Hicham Lahlou est aussi prophète en son pays, deux grandes rétrospectives lui sont consacrées aux Villas des arts de Casablanca, depuis le 1er octobre, et de Rabat à partir du 26 novembre. Intitulées Hicham Lahlou, Designer Around the World, ces deux expositions devront ensuite prendre le chemin de l’international. 

Histoire des civilisations

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On y découvre ses créations réalisées pour le compte de grandes marques comme l’horloger LIP ou le fabricant de sanitaires de luxe Aquamass. Cette notoriété ne date pas d’hier. Il y a dix ans, alors qu’il n’avait que 26 ans, son nom a franchi les frontières grâce à sa Koubba, une théière inspirée du patrimoine marocain et débarrassée de tout folklore, comme le reste de ses créations, d’ailleurs.

« Je tends avant tout vers un style universel, explique-t-il, en puisant mon inspiration dans les voyages et les rencontres, mon amour pour l’histoire des civilisations. Mon travail a sa propre identité, le sens qu’on pourrait lui donner serait avant tout lié à une démarche honnête et simple, parfois primaire. »

Ses modèles ? Il cite, dans l’ordre, le héros Ulysse, le designer allemand Peter Behrens, et le Franco-Américain Raymond Loewy, à qui l’on doit notamment les logos de Shell et de BP. Pour Hicham Lahlou, le monde de la création et celui de l’entreprise ne sont pas incompatibles. Et pour mieux nous en convaincre, il vient de lancer, fin septembre, la Fédération marocaine du design industriel, qui aura sa place au sein du patronat marocain. Sa manière à lui de « faire entrer le design au cœur de la stratégie des entreprises ».

L’objet qu’il rêve de concevoir ? « Une montre qui aurait le pouvoir d’arrêter le temps » ! Paradoxal pour un homme qui avoue « une impatience maladive » parmi ses plus grands défauts.

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