Informatique : le Maroc multiplie les technopôles

Pour doper son secteur des sciences de l’information, le pays s’est doté de technopôles à Casablanca, à Rabat, et bientôt à Agadir, Fès et Oujda. Reportage.

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

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Quartier d’affaires de Sidi Maârouf, à Casablanca, en ce jour ensoleillé de septembre. S’érige parmi d’autres buildings celui futuriste de Casablanca Technopark, le premier technoparc marocain créé en 2001 et spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). Installée au sein de ce technopôle depuis huit ans, GéoConseil, entreprise de 25 personnes, s’apprête à lancer MyWay, son nouveau GPS de navigation couvrant le Maroc. Spécialisée dans la géolocalisation et le tracking de véhicules, GéoConseil a su profiter au départ des facilités offertes par le technoparc, « notamment d’un bas coût de location, surtout pour les start-up, et d’un accès gratuit à Internet et aux services de sécurité », indique du bout des lèvres Hassan Tazi, son DG. La société fait partie des 160 entreprises, start-up ou PME qui occupent le Casablanca Technopark où fourmillent chaque jour 1 400 salariés. « Notre chiffre d’affaires cumulé est supérieur à 700 millions de dirhams, soit 15 % du secteur des TIC au Maroc », revendique Omar Balafrej, DG de Casablanca Technopark. Sur ses 30 000 m², le technoparc abrite aussi une salle de conférences, des locaux de formation et divers services (assurance maladie complémentaire…). L’Institut national des postes et télécommunications (INPT, école d’ingénieurs) de Rabat a notamment décidé d’y ouvrir une annexe.

Néanmoins, GéoConseil se montre critique sur le fonctionnement de ce complexe technologique. « Aujourd’hui, le débit Internet ne suffit plus. Considérés désormais comme une PME, nous avons des tarifs locatifs plus élevés et les relations entre entreprises ne s’opèrent pas », regrette Hassan Tazi. « Le technoparc est une pépinière d’entreprises qui n’ont pas vocation à y rester », rétorque Omar Balafrej. Depuis peu, le Casablanca Technopark tente cependant de s’insuffler une nouvelle dynamique. Omar Balafrej veut créer un lien étroit entre les TIC et la création artistique comme le Web design, les arts graphiques, les jeux vidéo…, activités qu’il incite à développer. 

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Cinq petits technoparcs

En attendant, la société de gestion du technoparc, la Moroccan Information Technopark Company (MITC), détenue par l’État (35 %) et par des banques marocaines, envisage de dupliquer un peu Casablanca Technopark, en modèle réduit, en ouvrant 5 petits complexes dans de grandes villes marocaines d’ici à 2015. « L’idée est de récupérer des bâtiments publics disponibles pour accueillir entre 20 et 50 entreprises au maximum liées aux TIC. L’expérience montre que les pépinières d’entreprises fonctionnent mieux », souligne Omar Balafrej.

Dans le Sud, à Agadir, changement de philosophie et de dimension. Le technoparc, qui doit démarrer ses activités l’an prochain, est adossé à l’Institut supérieur d’informatique appliquée et de Management (Isiam) pour constituer un véritable technopôle, alliant enseignement universitaire, recherche scientifique et entrepreneuriat.

De leur côté, Casanearshore (2,7 milliards de dirhams) et Rabat Technopolis déclinent leurs activités en TIC sur le mode offshore, drainant de grands groupes (Logica, SQLI, BNP Paribas, GFI, Ubisoft) dont 80 % de l’activité est à l’export. La construction de Fès Shore (1,2 milliard de dirhams) a, elle, été lancée début 2009. Dédié aux sociétés offshore, ce parc (131 000 m² de bureaux) devrait ouvrir en 2015. Le futur technopôle d’Oujda, à l’est du pays, lui emboîtera le pas à terme. 

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