Ethnicia se développe en beauté
L’enseigne de salons de soins esthétiques a ouvert son quatrième institut parisien et comptera son premier franchisé marseillais en novembre.
Fin d’année bousculée pour Ethnicia, l’enseigne française de salons de beauté multiethniques, et pour sa fondatrice, Hapsatou Sy. « C’est la course », reconnaît la jeune dirigeante de 28 ans d’origine sénégalo-mauritanienne. Le 2 octobre, elle a inauguré en grande pompe son nouveau salon dans le quartier chic parisien de l’Opéra, qui représente un investissement de « plus de 600 000 euros » pour 250 m2 de locaux. C’est le quatrième « espace » de l’enseigne depuis son lancement, en juillet 2005, dont le développement effréné est ponctué de quatre ouvertures de salon en quatre ans. Et, surtout, une croissance exponentielle du chiffre d’affaires, passé de 45 000 euros en 2005 à 500 000 euros en 2008 ! La raison d’un tel succès ? Une part exceptionnelle de revente de produits de beauté, qui constitue pas moins de 20 % du chiffre d’affaires, contre « 8 % en moyenne dans les espaces esthétiques et de coiffure classiques », précise la femme d’affaires. Cette disproportion de l’offre parallèle s’explique par la diversité des produits qu’elle propose. Kali’s Pearl, Sensation Chocolat, 2B Bio Beauty… Une dizaine de marques très « tendance », manifestement appréciées des consommatrices parisiennes.
Quatre filiales
Hapsatou Sy ne compte pas en rester là. Elle a des projets à foison, notamment celui d’ouvrir son premier salon franchisé le mois prochain, à Marseille. Pourtant, l’idée de la franchise n’est pas nouvelle : « J’ai pris le temps de la réflexion pour me lancer dans ce système de commercialisation, car je veux maîtriser le rythme de croissance de mon entreprise », explique Hapsatou Sy. Elle a, du coup, refondé son entreprise en octobre 2008, restructurée en holding (Beauty Revolution Group) couvrant quatre filiales distinctes : salons, division produits, franchise et formation. D’ici à janvier 2010, ces nouvelles activités séparées devraient être lancées. Mais la priorité est à l’accélération du développement des franchises. « Je reçois entre cinq et dix candidatures par jour », indique-t-elle. Sur ce créneau, Hapsatou Sy a soigneusement fait le choix de la franchise capitalistique, un modèle commercial contractuel qui lui permet de maîtriser toujours l’image et la croissance de son entreprise. « J’entrerai au capital aux côtés de mon franchisé, qui me rachètera mes parts au fur et à mesure », précise-t-elle. Ensuite, la dirigeante lancera deux marques propres de produits, Ethnicia (maquillage) et Sy Angel (extensions de cheveux). D’abord vendues en salon, elles devraient aussi rejoindre les rayons des distributeurs spécialisés. Au programme également, la mise en place d’une « Beauty Revolution Academy », un centre de formation en coiffure et en soins esthétiques.
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