FMI et Banque mondiale : une réforme à deux vitesses

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Le printemps 2010 pour la Banque mondiale (BM) et janvier 2011 pour le Fonds monétaire international (FMI). Si les deux institutions poursuivent la même réforme – accroître la place des pays émergents en révisant les droits de vote et en ouvrant un siège supplémentaire à l’Afrique dans leur conseil d’administration –, il n’est pas sûr qu’elles marchent au même rythme et parviennent aux mêmes résultats. À Istanbul, le Conseil des gouverneurs du FMI a enfin donné de la chair à la réforme des droits de vote annoncée en 2008 et qui doit prendre effet au début de 2011. Il s’est engagé à ce qu’au moins 5 % du total des droits de vote soient réalloués à « des pays émergents et en développement dynamique ». Il s’est également engagé « à préserver la part des pays membres les plus pauvres ». Qui seront les gagnants et les perdants ? « Certes, le gâteau sera plus important [à travers une augmentation de capital, NDLR], mais il y aura aussi plus de pays autour de la table », résume un fonctionnaire du FMI. Quant au troisième siège au Conseil d’administration de l’institution, il paraît compromis au « profit » d’un second siège d’administrateur suppléant. C’est tout l’inverse à la BM. Le projet de troisième siège africain au Conseil d’administration a été définitivement adopté à Istanbul. Aux pays du continent de s’entendre pour désigner un nouveau représentant d’ici à un an. Le Comité de développement de l’institution a aussi entériné la réallocation de 3 % des droits de vote des pays de l’OCDE aux pays émergents, dont le total des droits de vote atteindra 47 %. Une redistribution des cartes qui profitera davantage à la Chine qu’aux pays africains. Résultats des courses au printemps 2010.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le continent dans le train de la reprise mondiale

Contenus partenaires