3 questions à…Haluk Bilgi
Directeur général de l’opérateur turc Tepe Akfen Ventures (TAV) Tunisie.
Tunisie, du bon usage de la modernité
Jeune Afrique : Votre groupe a été retenu pour le projet Enfidha. Quels ont été vos atouts et de quelles garanties disposiez-vous ?
Haluk Bilgi : Nous avons présenté une meilleure offre financière, ouverte au public, qui plus est. Le projet était de l’ordre de 550 millions d’euros investis par TAV, dont 30 % injectés en autofinancement et 70 % financés par des banques étrangères européennes ou africaines. Le partenariat public-privé se trouve ainsi équilibré, et les conditions de bonne coopération et d’une faisabilité commerciale fournies.
La Tunisie offre des atouts quant à la stabilité politique, l’environnement sécuritaire, l’aide des institutions gouvernementales et le haut niveau du personnel. En plus, le pays a un potentiel touristique important, l’industrie s’y développe, et il offre de vraies politiques d’investissement aux étrangers.
En quoi cet aéroport est-il différent de ceux qui existent déjà ?
La tour de contrôle de 92 mètres est l’une des plus hautes au monde. L’architecture de sa toiture en forme de Mirage qui va en entonnoir est unique. Ajoutez à cela une piste de catégorie maximale large de 60 mètres [45 mètres pour les autres pistes tunisiennes] et vous avez le plus grand aéroport de Tunisie avec une capacité de cinq à six millions de passagers dès le démarrage, et de sept millions lorsque le terminal 2 sera opérationnel.
Quelle est la part de participation des Tunisiens sur le chantier lui-même ?
Nous avons employé en contrat à durée déterminée 10 000 Tunisiens embauchés directement ou par les sous-traitants. Actuellement, 3 600 personnes travaillent sur le chantier, dont 2 300 Tunisiens. Après l’ouverture, il est prévu de recruter entre 1 000 et 1 100 locaux pour la gestion et l’exploitation, et quelque 22 expatriés turcs, dont le nombre devra baisser en 2014.
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Tunisie, du bon usage de la modernité
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