Etats-Unis : bijoux indiscrets
On connaissait déjà le langage des fleurs. Grâce à Madeleine Albright (72 ans), on découvre celui des broches, dont elle possède une imposante collection : plus de trois cents pièces, pour la plupart en toc. Dans son dernier livre (Read My Pins), paru il y a quelques jours aux États-Unis, l’ancienne secrétaire d’État (1997-2000) entrouvre en effet d’un même geste son armoire aux souvenirs et son coffre à bijoux.
Avant chaque rencontre importante, avoue-t-elle, elle choisissait avec soin le colifichet qu’il conviendrait d’accrocher au revers de son tailleur en fonction du contexte diplomatique ou de la personnalité de son interlocuteur. Avec Yasser Arafat, par exemple, à qui le chef de la diplomatie clintonienne ne ménageait pas les piqûres, une broche en forme de guêpe s’imposait. Avec Saddam Hussein, rencontré en 1994, au lendemain de la guerre du Golfe, un reptile enroulé sur lui-même était plus judicieux, les médias irakiens voyant le plus souvent en elle un « serpent sans égal ». En revanche, avec Kim Dae-Jung, l’ancien président sud-coréen, un soleil éclatant ne pouvait que souligner le caractère sans nuage de leurs relations.
Quinze ans plus tard, on n’ose imaginer quel bijou la facétieuse Madeleine eût choisi pour rencontrer Hugo Chávez ou Mahmoud Ahmadinejad !
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