Un technocrate aux commandes
Àla suite de la démission de son Premier ministre Seini Oumarou, qui se présente aux législatives du 20 octobre, le chef de l’État nigérien n’a pas attendu pour nommer un successeur. Mamadou Tandja est un homme pressé et, dès le 6 octobre, Ali Badio Gamatié, 51 ans, prêtait serment. Celui que les Nigériens appellent déjà ABG a fait l’essentiel de sa carrière dans les institutions financières internationales. Spécialiste en statistiques, il a été directeur technique à la Banque mondiale à la fin des années 1990 et ministre des Finances de son pays entre 2000 et 2003. Il a notamment permis au Niger de bénéficier de l’annulation de la dette publique et de renouer avec les institutions de Bretton Woods. Avant de revenir aux affaires, il était vice-gouverneur de la Beceao.
Il retrouve une situation politiquement instable, socialement précaire et économiquement catastrophique. Au lendemain de sa prise de fonctions, le Pnud publiait son « Indice de développement humain ». Le Niger figure à la dernière place, précédé par l’Afghanistan et la Sierra Leone. Le nouveau Premier ministre devra essayer de relancer le dialogue avec les partenaires du développement, qui ont décidé de geler la coopération avec le Niger à la suite de la crise politique née du changement de Constitution qui a permis à Mamadou Tandja de prolonger son mandat présidentiel de trois ans.
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