Guinée : Alpha Condé dans la mêlée

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Publié le 13 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Absent de Conakry lors des tragiques événements du 28 septembre (il était à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU), Alpha Condé, le leader du Rassemblement du peuple de Guinée, séjourne à Paris depuis une semaine, sans savoir encore très bien quand il rentrera au pays. Campant sur les mêmes positions intransigeantes que celles du Forum des forces vives, au sein duquel son parti joue un rôle actif – il exige notamment, en préalable à l’ouverture de négociations, le départ de Moussa Dadis Camara, jugé directement responsable des tueries –, Condé multiplie les contacts en France (Élysée, Quai d’Orsay) et se réjouit de voir Paris et Washington « sur la même longueur d’onde ».

Au cours de sa visite au capitaine Dadis, le 5 octobre, le diplomate américain William Fitzgerald a ainsi, selon de bonnes sources, fortement suggéré à ce dernier de se trouver au plus vite une destination d’exil. Reste à convaincre les chefs d’État de la Cedeao de s’engager sur la voie d’une force d’interposition – hypothèse à laquelle seuls le Nigérian Umaru Yar’Adua et le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, semblent pour l’instant souscrire.

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Alpha Condé, qui envisage de rencontrer les chefs d’État de la région, souhaite les convaincre d’agir en ce sens, tout en ménageant les susceptibilités locales. Il s’agirait en l’occurrence d’envoyer à Conakry un petit contingent de Casques blancs francophones qui aurait pour tâche d’encadrer, d’instruire et de restructurer l’armée guinéenne. À l’image de ce que les Angolais ont accepté de faire en Guinée-Bissau.

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