Le vrai faux retour de Tshisekedi

Publié le 6 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Mutique depuis 2006, Étienne Tshisekedi sort de son silence. De Bruxelles où, affaibli par ses 77 ans, il vit depuis 2007, le fer de lance de l’opposition à Mobutu Sese Seko s’est exprimé sur Radio Okapi. En quatre minutes d’une interview diffusée le 28 septembre, il s’est efforcé de ressusciter son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Cette formation paie cher son absence au Parlement, en raison du boycott du processus électoral de 2006 et de ses divisions internes.

« Je confirme bien que l’UDPS sera aux élections de 2011 », promet Tshisekedi, qui annonce aussi la tenue du « premier congrès de l’UDPS », afin de « mettre le parti en ordre de bataille ». En revanche, il admet que son retour au pays « n’est pas encore à l’ordre du jour ».

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Cette interview a ravivé les tensions et les luttes fratricides dans le parti. L’annonce du premier congrès de l’UDPS est perçue à Kinshasa comme un désaveu par Tshisekedi de l’aile du parti qui prétend avoir déjà tenu ledit premier congrès, en avril dernier. François-Xavier Beltchika, un des organisateurs de ces assises d’avril, met en doute l’authenticité de l’interview. Il avance que la voix du « président national » est « altérée et quasi méconnaissable », que « les questions abordées ne sont pas celles qui le préoccupent » et que « le style est étranger à son langage ». « L’authenticité ne fait aucun doute, toutes les mesures ont été prises », se défend Ben Kabamba, rédacteur en chef adjoint à Radio Okapi.

La querelle montre que le parti n’est pas encore en ordre de bataille pour la présidentielle de 2011 et que, malgré les efforts du Sphinx de Limete – surnom de Tshisekedi en référence à son quartier de résidence, à Kinshasa –, l’UDPS a du mal à renaître de ses cendres.

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