Funérailles nationales

Sept ans après sa mort, le général Gueï a été enterré dans son village.

Publié le 6 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Au nom de la réconciliation nationale, non sans quelques arrière-pensées électorales, Robert Gueï, assassiné en septembre 2002, a retrouvé sa terre natale.

Enterré dans un caveau de la maison familiale à Abidjan en août 2006, après des années passées à la morgue, le corps de l’ancien militaire devenu président à la faveur du coup d’État de décembre 1999 avant d’être battu par les urnes en octobre 2000, a été transféré par avion à Man, le 1er octobre, où un hommage lui a été rendu. Il a ensuite rejoint le village de Kabakouma, où il a reçu les honneurs militaires. Les obsèques nationales devaient avoir lieu, le lendemain, à deux pas de la demeure de sa famille, en présence du chef de l’État, des parents du défunt et des cadres de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), parti politique créé par Gueï en 2001 pour reconquérir le pouvoir.

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L’État ivoirien a pris en charge l’essentiel des frais liés à la cérémonie (transport, bitumage de la route, construction du mausolée…). Gbagbo, qui souhaite faire le plein des suffrages dans l’Ouest, avait promis le retour du corps lors de sa visite de la Région des montagnes en juin dernier. Il peut aussi s’appuyer sur le fils aîné du général, Franck Gueï, qu’il a nommé conseiller à la présidence. Mais l’électorat de la région est loin d’être acquis, puisque l’UDPCI s’est rassemblé au sein de la plate-forme houphouétiste. La formation vit néanmoins une crise de leadership opposant le président Albert Mabri Toikeusse au député Siki Blon Blaise, membre fondateur du parti et président du conseil général de Man.

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