Un milliard de migrants

Publié le 6 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

L’édition 2009 du « Rapport mondial sur le développement humain », publiée le 5 octobre à New York, analyse pour la première fois les phénomènes migratoires*. Ses auteurs, une équipe de chercheurs placée sous la direction de Jeni Klugman, estiment à 1 milliard le nombre de migrants dans le monde. Les trois quarts d’entre eux ont bougé à l’intérieur même de leur pays. Les autres – ceux qui partent s’installer à l’étranger – seraient « seulement » 214 millions.

Ouvriers agricoles, infirmiers, réfugiés politiques, universitaires, maçons, informaticiens… les migrants n’ont pas de profil particulier. L’Asie attire 30 % d’entre eux ; les autres choisissent l’Amérique du Nord (27 %), l’Europe (26 %), l’Afrique (10 %), l’Amérique latine (4 %) et l’Océanie (3 %).

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Pourquoi décident-ils de s’expatrier ? « Nous vivons dans un monde très inégalitaire. Pour beaucoup d’habitants des pays en développement, quitter son pays est parfois le meilleur moyen, voire le seul, d’améliorer ses conditions de vie », constate le rapport, qui préconise de « lever les barrières ». Car, selon ses auteurs, « des politiques plus propices à la mobilité peuvent stimuler le développement humain ».

Contrairement à une idée reçue, les flux migratoires ne se font pas forcément des pays pauvres vers les pays riches : 60 % des migrants s’installent dans un pays appartenant à la même catégorie que le leur (d’un pays en développement à un autre, ou d’un pays développé à un autre) ; 37 % (soit seulement 80 millions de personnes) quittent un pays pauvre pour un pays riche, 3 % faisant le mouvement inverse.

* Le rapport est publié sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Voir : www.hdr.undp.org

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