Percée parisienne
Après son revers aux Nations unies (il a été par deux fois empêché de prendre la parole), Andry Rajoelina, le président autoproclamé de la transition à Madagascar, a fait escale à Paris, où il a pris ses quartiers au Grand Hôtel sous la protection de deux cars de police, et où il a été reçu par Claude Guéant, le secrétaire général de l’Élysée. Par un heureux concours de circonstances, le groupe des médiateurs se trouvait au même moment dans la capitale française pour faire le point. Ce qui a permis l’organisation d’un face-à-face entre le jeune « président » et Didier Ratsiraka, au pouvoir à Antananarivo jusqu’en 2002. La rencontre a eu lieu les 26 et 27 septembre, à Rueil-Malmaison, dans les locaux de la résidence de l’ambassade du Mozambique, en présence de Joaquim Chissano, l’ancien président de ce pays, du Malien Tiébilé Dramé et du Togolais Edem Kodjo. La discussion a essentiellement porté sur le choix d’un Premier ministre issu du camp Ratsiraka et susceptible de « cohabiter » avec Rajoelina jusqu’à l’organisation de nouvelles élections. Selon l’un des participants, la réunion a permis une « percée » dans un processus jusqu’ici au point mort. Le Groupe de contact international, qui comprend, outre les médiateurs, plusieurs représentants d’organisations internationales, devait se réunir le 6 octobre à Antananarivo.
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