RusAl cherche à renégocier sa dette
Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.
Le numéro un mondial de l’aluminium, le producteur russe RusAl, a tenté de négocier, courant septembre, la cession de 10 % de son capital à la Libyan Investment Authority (LIA), l’autorité de tutelle de tous les fonds d’investissement du pays. C’est ce qu’affirme le journal britannique The Times, dans son édition du 21 septembre. Le groupe, présent en Guinée-Conakry et au Nigeria, est né au printemps 2007 de la fusion des producteurs russes RusAl et Sual et du suisse Glencore. Il tente de combler une partie de sa dette envers ses créanciers étrangers. D’un montant de 7,4 milliards de dollars, celle-ci s’est accumulée dans les années fastes d’investissements et s’est amplifiée lors de la chute du prix de l’aluminium, en 2008. En juillet, l’oligarque Oleg Deripaska, le patron de RusAl, a conclu un accord avec les banques d’affaires étrangères pour le remboursement de 5 milliards de dollars d’ici à 2013. Le groupe russe doit aussi 4,5 milliards de dollars à la VEB Bank, contrôlée par le Kremlin, et 2,1 milliards de dollars à diverses banques russes. RusAl avait jusqu’au 18 septembre pour restructurer sa dette. Mais Oleg Deripaska a réussi à reporter l’échéance à la fin d’octobre.
Dans ce scénario, la LIA figurait parmi les investisseurs intéressés et consultés. Ce serait par l’intermédiaire d’un proche d’Oleg Deripaska, Nathaniel Rothschild, dont le père Jacob était un conseiller de LIA jusqu’en 2008, que les deux groupes se seraient contactés. « La lenteur des discussions avec les officiels de Tripoli a fait capoter les négociations », laisse entendre RusAl. Un accord aurait permis au russe de trouver rapidement une solution, contrairement à une introduction en Bourse qu’Oleg Deripaska a déjà repoussée deux fois depuis 2007. Cet accord aurait facilité les discussions pour, notamment, réaliser une usine d’aluminium en Libye.
