Révolution dans les services publics

La Libye recourt à la glorieuse London School of Economics and Political Science pour lutter contre la corruption et l’inefficacité des cadres du public.

Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Les services publics libyens entament une transformation radicale. C’est en tout cas l’objectif affiché par le gouvernement, qui veut réformer son secteur public pour améliorer son efficacité et éliminer la corruption. Pour cela, le Comité du développement économique (LEDB) a retenu, en 2007, le savoir-faire britannique de la London School Economics and Political Science (LSE), l’une des toutes premières institutions au monde dans les sciences économiques et sociales, pour délivrer aux jeunes hauts fonctionnaires et cadres libyens un enseignement sur des méthodes modernes de management au sein d’un secteur qui emploie 800 000 personnes.

Redorer l’image du pays

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En s’appuyant sur de telles institutions, le gouvernement compte aussi redorer son image sur la scène mondiale. « Le LEDB nous a donné des objectifs clairs pour réformer les services publics : l’innovation, l’excellence et la formation aux meilleures pratiques internationales », indique Francis Terry, codirecteur du programme d’enseignement. « Notre plan, ajoute Khalid Ajil, le coordinateur du programme au LEDB, est de permettre à 400 jeunes dirigeants du public, mais aussi du privé, de suivre notre formation. » « Si dans la plupart des établissements publics les problèmes relèvent souvent du management des équipes, il existe des cas spécifiques, par exemple le développement du tourisme, où d’autres facteurs entrent en jeu, comme de répondre au manque ou à l’inadéquation des infrastructures. Du coup, le programme éducatif britannique couvre tous les domaines qui ont trait à la gouvernance d’un service public, de la macroéconomie à la microéconomie, en passant par la budgétisation, la régulation et la stratégie, durant les cinq semaines de formation qui se déroulent à Tripoli et à Sabratha. Pour Zainab Sherief, directeur de communication d’une organisation occidentale implantée dans le pays, cette formation lui a donné « une plus grande confiance dans son management ». Le même enthousiasme anime Hassan el-Lamushe, le directeur général du Centre libyen de documentation et d’information économique. « Cet enseignement m’a procuré beaucoup plus d’outils que je ne pensais pour m’aider à améliorer mon management », expose-t-il.

Reste à savoir si ce programme éducatif s’inscrira dans la durée. « Je suis confiant dans la modernisation des services publics libyens, mais il faudra encore attendre plusieurs années avant que les effets de la formation se ressentent dans le pays », conclut Francis Terry.

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