Au Ghana, la filière cacao attire les investisseurs

Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Un consortium bancaire international a signé, le 25 septembre à Paris, avec le Ghana Cocoa Board (Cocobod), un accord de prêt international de 1,2 milliard de dollars. Il permettra au Cocobod de préfinancer la prochaine récolte de cacao (700 000 tonnes prévues en 2009-2010, contre 650 000 en 2008-2009 et 389 000 en 2000-2001). Le Ghana, deuxième producteur mondial, veut, à moyen terme, rattraper le premier, la Côte d’Ivoire, qui produit deux fois plus mais dont la production est en déclin. C’est pourquoi le Cocobod met les bouchées doubles pour développer davantage cette filière, qui emploie 720 000 fermiers et fait vivre deux millions de ­personnes. Elle assure 20 % du PIB agricole et 7 % du PIB national. Mieux, elle bénéficie d’une conjoncture très porteuse. La demande mondiale de cacao ne cesse d’augmenter (+ 2 à 3 % par an) en dépit de la crise. Mais la production n’arrive pas à suivre. Le déficit se creuse et les prix montent : 3 334 dollars la tonne sur le marché de Londres (LIFFE) le 22 septembre, le plus haut niveau depuis 1985.

Mais l’originalité du prêt se trouve dans les modalités de son montage. « La Banque africaine de développement (BAD) a servi de catalyseur », explique Tim Turner, directeur de son guichet « secteur privé ». En mettant sur la table 100 millions de dollars, la BAD a redonné confiance aux banques commerciales qui hésitaient à répondre à la demande lancée par le Cocobod en avril dernier. Chargée de placer ce prêt sur le marché des capitaux, la Standard Chartered Bank (Londres) a reçu – grâce à l’appui immédiat de la BAD – des offres de souscription pour un total de 1,7 milliard de dollars ! Elles sont venues de partout ou presque : Société Générale, Natixis, BNP Paribas, Calyon, ICBC (Chine), Bank of Tokyo-Mitsubishi, Sumitomo Mitsui Banking Corp., HSBC-France, KfW IPEX-Bank, Nedbank (Afrique du Sud)… Le Cocobod, qui visait 1 milliard de dollars au départ, s’est cependant limité à 1,2 milliard. « Ce succès nous encourage à aller de l’avant », confie le président de la BAD, Donald Kaberuka.

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