Coup de pouce aux PME-PMI

L’État et les opérateurs économiques commencent enfin à vouloir transformer l’environnement des affaires. Et à tenter de faire naître une véritable culture d’entreprise.

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Au Congo, certains ont tendance à dire qu’il y a plus de commerçants attirés par le gain facile que de vrais entrepreneurs ayant le goût du risque. Les mêmes critiques accusent l’État congolais d’être responsable de cette situation pour avoir, dès 1964, sous Alphonse Massamba-Débat, décidé de jouer seul le rôle de principal employeur et investisseur du pays. Ce qui aurait considérablement gêné l’essor de privés congolais.

Autre frein : le désengagement progressif de l’État de tous les secteurs productifs à partir de 1986, sans mesures d’accompagnement, qui a empêché la consolidation du secteur privé. Résultat : les hommes d’affaires congolais se distingueraient par un déficit – voire une absence – de culture d’entreprise et par leurs faibles capacités managériales…

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Quoi qu’il en soit, il y a bien un problème de culture et de motivation. C’est pourquoi, les 16 et 17 mars 2009, l’État, les entrepreneurs, les structures d’appui, les bailleurs de fonds (Banque africaine de développement, Union européenne, Agence française de développement, Banque mondiale) se sont retrouvés à Brazzaville pour débattre d’une « définition des contraintes prioritaires au développement du secteur privé ». Les participants ont relevé les causes principales pour expliquer la faiblesse du secteur privé au Congo : les conflits armés, l’insuffisance ou le délabrement des infrastructures, l’inefficacité du cadre institutionnel, les capacités insuffisantes des entrepreneurs eux-mêmes.

Pour y remédier, cinq axes de travail ont été privilégiés. Il s’agit de faciliter l’accès des entrepreneurs au financement, de mettre l’accent sur la formation et l’information, ainsi que de construire et de réhabiliter les infrastructures. Et, enfin, de mettre un terme à l’insécurité juridique dans laquelle évoluent les hommes d’affaires, mais aussi de combattre la corruption, la parafiscalité et les tracasseries administratives. Baptisé « Dispositif d’appui au secteur privé entrepreneurial », ce plan d’action s’étend sur une période de cinq ans.

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