La nouvelle équipe

Deux mois après sa réélection, le chef de l’État a rendu publique, le 15 septembre, la composition du gouvernement.

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement nommé le 15 septembre par le président Denis Sassou Nguesso ne bouleverse pas la donne politique. Il s’inscrit tout simplement dans la continuité. Même si dix ministres ont quitté le navire, et que neuf autres viennent d’y embarquer.

Un jeu d’alliances

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Le plus remarquable au sein de cette équipe de 37 ministres reste la suppression du poste de Premier ministre, non prévu par la Constitution. Son ancien titulaire, Isidore Mvouba, devient, faute de mieux, ministre d’État, avec plusieurs secteurs sous sa responsabilité. Consolation pour ce fidèle parmi les fidèles : il est, dans l’ordre protocolaire, le premier des membres du gouvernement. À signaler aussi la reconduction des alliances conclues avec les adversaires d’hier, Bernard Kolélas, leader du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), et Joachim Yhombi-Opango, ancien chef de l’État (1977-1979) et chef du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), y sont représentés.

L’arrivée de Claudine Munari, ancienne directrice de cabinet de Pascal Lissouba (le président du Congo de 1992 à 1997), n’est pas non plus passée inaperçue, bien qu’elle ait quitté depuis longtemps ses camarades de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) afin de suivre sa propre voie.

Certains observateurs s’attendaient à voir Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Nicéphore Antoine Fylla Saint-Eudes, arrivés respectivement deuxième et troisième à la présidentielle de juillet, rejoindre le gouvernement parce qu’ils n’ont pas quitté le processus électoral, lui donnant ainsi une certaine crédibilité. Mais ce ne sera donc pas pour cette fois.

Enfin, le très faible pourcentage de femmes persiste – elles sont 5 sur 37 – et apporte de l’eau au moulin de ceux qui affirment que la Congolaise n’est pas encore mûre pour exercer certaines fonctions… alors même que la tendance est à « la promotion du genre ».

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