Sous perfusion chinoise
Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.
En septembre, les sociétés étatiques chinoises ont commencé à fournir du carburant à l’Iran, jusqu’à un tiers de ses importations, ce qui menace de saper les efforts des États-Unis pour couper les approvisionnements dont dépend l’économie iranienne. Ces ventes illustrent la difficulté de mettre en œuvre des sanctions contre l’Iran. Les traders et les banquiers impliqués dans les achats iraniens expliquent que les sociétés chinoises se sont substituées aux anciens fournisseurs de la République islamique et passent par des intermédiaires. Les ventes sont légales, puisque les sanctions actuelles ne portent pas sur les importations d’essence. « Les entreprises chinoises ont des relations commerciales normales avec l’Iran et respectent à la lettre les résolutions de l’ONU, affirme un responsable chinois à Washington. La position de Pékin sur l’Iran est cohérente et claire : elle consiste à œuvrer avec les différentes parties à un règlement pacifique du dossier par des moyens diplomatiques. »
D’autres compagnies européennes et asiatiques ainsi que des sociétés d’import-export vendent également du carburant à l’Iran. « Selon nos estimations, entre 30 000 et 40 000 barils de carburant chinois transitent chaque jour du marché asiatique au comptant (« spot ») vers l’Iran via une tierce partie », précise Lawrence Eagles, du cabinet JPMorgan. L’Iran importe aujourd’hui 120 000 barils de carburant par jour. Les traders n’ont pas dévoilé l’identité des compagnies chinoises ni les noms des intermédiaires, mais dans le passé le carburant chinois était revendu grâce à des intermédiaires asiatiques. Les plus grands pétroliers étatiques chinois, Sinopec et CNPC, ont signé un contrat de 4 milliards de dollars pour aider l’Iran à extraire davantage d’or noir de ses champs pétrolifères, car beaucoup déclinent avec l’âge.
