Megrahi défend Megrahi
Depuis sa libération, le 20 août, pour raison de santé, Abdelbasset el-Megrahi, le Libyen condamné par des juges écossais à la prison à vie pour son rôle dans l’attentat contre un avion de la Pan Am (270 morts) au-dessus de Lockerbie (Écosse), le 21 décembre 1988, cherche par tous les moyens à démontrer qu’il a été victime d’une erreur judiciaire. Il vient de lancer un site Web pour clamer sa vérité. « Je ferai tout pour persuader l’opinion publique, notamment l’opinion écossaise, de mon innocence », a-t-il déclaré.
Le site contient pour le moment deux documents en anglais de plusieurs centaines de pages qui contiennent les arguments présentés au début de son second procès en appel devant le tribunal d’Édimbourg (Écosse), le 28 avril et le 19 mai 2009. Les documents font état d’éléments qui font craindre une « erreur judiciaire ».
« La condamnation s’est appuyée sur des inférences tirées d’autres inférences », soutiennent les rédacteurs, qui ont mis à plat les faits sur lesquels s’appuie la condamnation. Ce qui n’a pas été du goût de la Lord Advocate Elish Angiolini, responsable du parquet écossais, qui a déploré que Megrahi fasse connaître ses « vues sélectives » sur Internet. « Le seul forum approprié pour déterminer une culpabilité ou une innocence est un tribunal », a-t-elle rappelé. Certes, mais les erreurs judiciaires, et personne ne sait si c’en est une, n’apparaissent le plus souvent comme telles qu’après avoir été portées à l’attention du public par les médias.
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