Obama, l’argument touristique
Situé dans le district de Siaya, province de Nyanza, le petit village kényan de Nyang’oma Kogelo est aujourd’hui mondialement connu. C’est là qu’est né le père de Barack Obama, c’est là qu’il est enterré. C’est aussi là qu’habite toujours sa grand-mère, Sarah Onyango Obama. En 2008, juste après l’élection présidentielle américaine, un poste de police y a été ouvert et les quelque 3 600 habitants du village ont été connectés au réseau électrique. Aujourd’hui, le gouvernement kényan fait encore mieux. Kogelo va en effet être classé « zone protégée » sous l’égide du National Museums and Heritage Act.
Le ministre en charge des Affaires culturelles et du Patrimoine, William Ole Ntimama, espère capitaliser sur la soudaine renommée de la bourgade et y attirer les touristes, entre un safari dans le Masaï Mara et une baignade dans l’océan Indien. Un centre culturel et une bibliothèque consacrés à l’illustre président « d’origine kényane » devraient y être bâtis grâce à un financement gouvernemental. L’annonce n’a cependant guère ému la presse locale. Celle-ci s’intéresse beaucoup plus au revers du Premier ministre, Raila Odinga, qui n’a pas pu s’entretenir avec Obama à New York, le 22 septembre, alors que d’autres dirigeants – Paul Kagamé (Rwanda) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) notamment – le rencontraient à l’hôtel Waldorf Astoria, en marge du minisommet sur le changement climatique aux Nations unies.
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