Une dose d’espoir

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 2 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle que des chercheurs engagés dans la lutte contre le VIH-sida ont annoncé le 24 septembre, à Bangkok. Pour la première fois depuis la découverte du virus, en 1983, un vaccin expérimental (qui, en réalité, en combine deux) obtient des résultats positifs.

Mais ces résultats, présentés par le laboratoire ­Sanofi-Pasteur et commentés par le ministère thaïlandais de la Santé et l’armée américaine, qui ont conduit l’étude, sont également très modestes. Sur les 16 000 volontaires thaïlandais impliqués dans l’étude, dont la moitié ont été vaccinés, les autres ayant reçu un placebo, 51 ont été contaminés dans le premier groupe, et 74 dans le second. Soit une diminution significative de 31 %. « C’est la première fois qu’un vaccin contre le virus VIH a une efficacité préventive », soulignent les chercheurs.

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La mauvaise nouvelle, c’est que l’enthousiasme pourrait retomber aussi vite qu’il est survenu, la relative réussite du candidat vaccin, nommé RV 144, pouvant fort bien rester symbolique. Non seulement ce dernier n’a pas fait chuter la charge virale des sujets déjà infectés, mais « on ne sait pas pourquoi les personnes protégées l’ont été », tempère Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine 2008 pour sa participation à la découverte du virus.

Deux choses sont cependant certaines. D’abord, cet essai démontre que la communication sur les mesures de protection « classiques » est très efficace, puisque seules 125 personnes ont été infectées pendant les trois ans qu’il a duré. Ensuite, estime Michel Sidibé, le directeur d’Onusida, « si un vaccin efficace à 100 % paraît peu probable, un vaccin efficace dans 30 % à 50 % des cas jouerait un rôle très important s’il s’inscrivait dans un système de prévention renforcé. »

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