Le Moyen-Orient triomphe à Venise

Renaud de Rochebrune

Publié le 22 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

La 66e Mostra de Venise s’est achevée le 13 septembre sur un triomphe du cinéma du Moyen-Orient. Les trois principales récompenses du festival ont en effet été décernées à trois films réalisés respectivement par un Israélien, un Turc et une Iranienne.

Lebanon, qui a remporté le Lion d’or, malgré quelques scènes spectaculaires jugées racoleuses, raconte la guerre du Liban de 1982 telle qu’elle a été vécue par le réalisateur israélien Samuel Maoz. Un film choc qui fut l’événement du festival en raison même de sa forme très particulière : toute l’action est vue, d’un bout à l’autre du film, à travers le viseur ou à l’intérieur d’un tank circulant en pays hostile avec quatre soldats à bord. De l’avis général, son sacre vient surtout saluer l’excellence du cinéma israélien contemporain. Un cinéma très créatif et souvent ­critique vis-à-vis des politiques de l’État hébreu.

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Le prix spécial du jury a été attribué à Soul Kitchen, une comédie du Turc Fatih Akin, un habitué des succès dans les festivals, qui raconte les heurs et malheurs d’un immigré grec ayant ouvert un restaurant à Hambourg. Enfin, le Lion d’argent – prix de la mise en scène – semble confirmer le récent retour en forme du cinéma iranien en couronnant la vidéaste Shirin Neshat pour Women Without Men, un film féministe très esthétique ayant pour toile de fond le coup d’État orchestré en 1953 par la CIA pour rétablir le shah sur son trône.

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