Afrique de l’Ouest : les 4×4 nippons sur les chapeaux de roues

SAV, solides garanties, facilités de paiement… Les stratégies offensives des concessionnaires sur les revices à l’achat dopent les ventes de 4×4 Toyota, Nissan et Mitsubishi en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

cecile sow

Publié le 22 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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Automobile: Le continent échappe à la panne mondiale

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Si les Toyota Land Cruiser, Mitsubishi Pajero, Nissan Pathfinder, Volkswagen Touareg, BMW X5, Mercedes classe M et autres voitures de luxe font rêver plus d’un Sénégalais, ces modèles ­représentent à peine 1,6 % des ventes annuelles de véhicules neufs dans le pays. Leur coût élevé, plus de 40 millions de F CFA (61 000 euros), les rend peu accessibles. Mais en privilégiant la relation directe avec une clientèle ciblée (invitations personnalisées, courriels…), les concessionnaires essaient de pousser les ventes. D’ici à la fin de l’année, CFAO prévoit ainsi d’écouler une trentaine de Toyota Land Cruiser coûtant pas moins de 55 millions de F CFA pièce… Sur ce créneau, on observe en revanche un net regain d’intérêt en Côte d’Ivoire.

Les véhicules 4×4 ont enregistré une progression de 21 % l’année dernière. Les marques nippones dominent, bien sûr, avec Toyota, suivie de Nissan, Mitsubishi… CIDP, la filiale de CFAO Motors, en a écoulé 395 en 2008. Le Land Cruiser 200 et le Prado VX de Toyota mènent le bal. En 2008, 1 390 4×4 au total ont été vendus par les concessionnaires ivoiriens. « ­Chaque distributeur a mis en place une stratégie pour attirer les acheteurs potentiels qui préfèrent rouler en 4×4, un véhicule adapté à la voirie dégradée du pays », explique un professionnel de la filière automobile. En parallèle, le marché ivoirien des 4×4 pick-up s’est développé ces dernières années. Les sociétés privées de sécurité et les ­forces de la Défense nationale affectionnent ce type de voiture pour mener des interventions. Sur ce segment, les professionnels sénégalais s’attendent de leur côté, cette année encore, à ce que les pick-up Mitsubishi L200 et les ­Toyota Hilux battent des records de vente. Très appréciés des particuliers comme des entreprises, ces 4×4 ­double cabine vendus à partir de 13 millions de F CFA (20 000 euros) l’unité s’écoulent par centaines. Les stations wagons 4×4 ou 2×4 comme le Nissan Qashqai, les Hyundai Tucson ou Santa Fe et même le Ford Eco­Sport (environ 20 millions de F CFA) devraient aussi faire de bons résultats. Pour les concessionnaires sénégalais, le succès de ces modèles, introduits récemment, viendra du fait qu’ils offrent autant de confort que des hauts de gamme tout en étant bien équipés. Moins volumineux que les Mitsubishi Pajero ou les Toyota Land Cruiser, ils sont aussi plus pratiques en milieu urbain. 

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Ventes stables des berlines

Les berlines de gabarit moyen comme les Renault Scenic, Peugeot 308, Mitsubishi Lancer ou encore Toyota Yaris Sedan et Corolla Sedan soutiennent également un marché automobile sénégalais en progression depuis ­quelques années. Néanmoins, les ­concessionnaires s’attendent à des résultats stables. Ce segment ­représente à lui seul 32,2 % des ventes. ­Campagnes de communication régulières et facilités de paiement y contribuent largement, alors qu’en Côte d’Ivoire les acteurs de la filière ­développent plutôt des stratégies qui s’appuient sur le service après-vente et sur de ­solides garanties pour doper leurs ventes de grosses berlines dominées par les marques allemandes. Les concessionnaires ont écoulé un bon stock des dernières séries BMW et Mercedes.

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