3 questions à Etienne Pauchant

Président fondateur de la Mediterranean Travel Association (Meta)

Publié le 22 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Au terme de la saison touristique estivale, quelle stratégie s’est révélée la plus payante entre le Maroc et la Tunisie ?

Étienne Pauchant : Ce sont tous les deux des marchés très performants dans le contexte d’une année de crise aiguë. Les deux pays enregistrent cet été une forte hausse des arrivées de touristes internationaux arabes, comme dans tout le bassin. Ils ont partiellement comblé l’hémorragie de la clientèle occidentale, à l’inverse de bien d’autres marchés plus anciens, comme la France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Le positionnement tarifaire tunisien a mieux résisté à la baisse de la demande que celui du Maroc. Il faut cependant remarquer que ce dernier compte plus de Marocains résidant à l’étranger (MRE) sur son sol, qui ne consomment pas d’hébergement marchand, et que les déclarations des chiffres d’affaires issus des locations de riads (maisons d’hôte) échappent parfois à l’administration marocaine. 

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Ces destinations ont globalement réussi à garder leur attractivité, qu’est-ce qui explique cela ?

Elles se sont forgé une image bien établie sur les marchés émetteurs européens. Toutes deux ont des stratégies d’investissement cohérentes dans la création de nouveaux lits touristiques (environ 150 000 chacune), dans des complexes de plus en plus en phase avec la lente mais inexorable montée d’une nouvelle demande des clients, qui recherchent des « stations » respectant toutes les exigences du tourisme « durable » et non polluant. Elles ont lancé ces investissements bien avant la crise actuelle et ont pris la courageuse décision de les poursuivre peu ou prou, malgré celle-ci, en s’adaptant souplement à ses évolutions. Ce sont deux marchés à l’image très innovante sur les marchés émetteurs, promesse d’un renouveau en Méditerranée. 

Comment se présente l’avenir, pour le Maroc et la Tunisie ?

Ils feront partie des marchés les plus prometteurs pour les années à venir, au même titre que la Turquie, le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Égypte, le Monténégro et l’Albanie, qui enregistreront tous de la croissance en 2009.

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