Au rythme des grands chantiers

Habitat, équipements publics, zones d’activité, réseaux de communication, de distribution d’énergie, d’eau… Le pays ne cesse de se transformer. De plus en plus rapidement. Et, au vu des travaux en cours, la métamorphose est loin d’être achevée.

Publié le 21 septembre 2009 Lecture : 3 minutes.

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1987-2009 Les années Ben Ali

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Même si la réalisation de certains projets est exposée aux effets de la conjoncture mondiale, la Tunisie demeure un chantier permanent. L’un des projets les plus populaires en matière d’aménagement est celui de Taparura, à Sfax. Moyennant un investissement de 141,4 millions de DT (plus de 75,8 millions d’euros), il résout un problème environnemental sur la façade maritime de la ville. Dans les cartons présidentiels depuis 1992, la première phase de travaux, qui a démarré en 2006 et est pratiquement achevée, a permis de dépolluer le bord de mer (en extrayant des millions de mètres cubes de phosphogypse, accumulés pendant des dizaines d’années, pour les isoler dans une chape de béton) et d’aménager 6 kilomètres de plages. Enfin, quelque 50 hectares gagnés sur la mer sont réservés à l’aménagement urbain.

Sur le front énergétique, le développement se poursuit aussi, avec une centrale électrique de 400 MW en construction à Ghannouch (région de Gabès), pour un coût de 335 millions d’euros, et une autre en projet à El Haouaria (Cap Bon), fruit d’un partenariat tuniso-italien, qui exportera vers l’Europe via un câble sous-marin.

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Parcs d’affaires et technopoles

Côté industriel, le parc aéronautique de la banlieue sud de Tunis prend forme. Aerolia, filiale d’Airbus, est en train de s’y installer ainsi que plusieurs de ses sous-traitants. Dans les télécoms, outre Tunis Telecom City, dont le chantier va commencer, deux autres technopoles dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont en voie de réalisation près de Tunis.

La fièvre des investissements venus du Golfe s’est, certes, calmée cette année, mais elle s’est traduite par trois grands projets en cours dans la capitale – Tunis Sports City et le Port financier, en travaux, et Telecom City –, un quatrième projet restant pour l’heure en suspens, la Porte de la Méditerranée, au lac sud. Crise oblige, ce dernier chantier, qui devait mobiliser dans les 25 milliards de dollars en financements, a dû s’interrompre alors même qu’il démarrait. Ce projet du promoteur Sama Dubai, dont la maison mère Dubai Holding est en train de fusionner avec le groupe émirati Emaar, n’est cependant pas abandonné, dit-on à Tunis.

Seuls ces quatre chantiers ont fait l’objet de conventions entre leurs promoteurs et le gouvernement tunisien, contrairement aux autres projets venus du Golfe, dont on avait parlé et qui sont restés au stade des « déclarations d’intention », confirme Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement économique et de la Coopération internationale.

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Le projet le plus avancé est celui du groupe bahreïni Boukhater, promoteur de Tunis Sports City, qui couvre 250 hectares. La commercialisation sur maquette des villas de luxe et appartements de la première tranche actuellement en travaux a été lancée le 10 juillet. Ces logements seront situés aux abords des berges du lac nord de Tunis et de la route de La Marsa. Leur réalisation doit s’étaler sur cinq ans et représenter un investissement total de 2 milliards de dollars, avec une possibilité d’expansion qui porterait à long terme le montant des investissements à 5 milliards de dollars.

Le coup d’envoi des travaux du Port financier de Tunis, à El-Hasiane, du côté de Kalâat el-Andalous (à 35 km au nord de Tunis), a été donné en présence du président Ben Ali le 12 juin 2009. Le groupe bahreïni Global Finance House compte investir 3 milliards de dollars pour édifier le premier centre financier offshore de la région, sur 520 hectares. Un projet qui a conduit le gouvernement à adopter un code servant de cadre juridique favorisant les prestations de services financiers aux non-résidents.

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Enfin, les travaux de Tunis Telecom City, sur une zone de 260 hectares, doivent démarrer prochainement. Dédié aux TIC, ce projet à vocation internationale est porté par le consortium Vision 3, une alliance stratégique entre les trois principales banques du Golfe : Gulf Finance House (GFH), Ithmaar Bank et Abu Dhabi Investment House (ADIH). L’investissement est estimé à 3 milliards de dollars, avec à la clé 11 000 emplois de haut niveau et 25 000 autres lorsque les activités générées atteindront leur vitesse de croisière.

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