Europe, mon amour

Premier pays du sud de la Méditerranée à avoir instauré, en 2008, une zone de libre-échange avec l’Union européenne, la Tunisie veut aussi être l’un de ses interlocuteurs et médiateurs privilégiés sur le continent.

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Publié le 21 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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1987-2009 Les années Ben Ali

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La Tunisie entretient des liens commerciaux, politiques et culturels anciens et intenses avec ses voisins européens. Elle est le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à conclure, en juillet 1995, un accord d’association avec l’Union européenne (UE) dans le cadre du processus de Barcelone. Entré en vigueur en 1998, cet accord constitue la base juridique des relations entre la Tunisie et l’UE et prévoit trois axes prioritaires de coopération : politique et sécurité, partenariat économique et financier et partenariat social et culturel.

En bons voisins

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En 2004, l’Union européenne, qui s’est élargie à l’est, veut approfondir sa politique de voisinage et propose donc aux pays de la rive sud de la Méditerranée une plus grande intégration économique et un approfondissement de la coopération politique. En 2005, la Tunisie signe un plan d’action voisinage avec l’UE qui couvre une période de cinq ans (2007-2012). Les moyens mis en œuvre sont à la mesure des ambitions : entre 2007 et 2010, la Commission européenne a affecté 330 millions d’euros à la Tunisie. En 2009, la coopération financière devrait s’élever à près de 77 millions d’euros avec une attention particulière portée aux secteurs de l’éducation et de l’emploi.

Mais c’est sans doute la coopération économique et commerciale qui a connu les plus grandes avancées. Pour preuve, la Tunisie est le premier pays à avoir instauré une zone de libre-échange des produits industriels avec l’Union européenne (qui représente plus de 70 % de ses échanges commerciaux), entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Et les négociations se poursuivent afin d’étendre cette libéralisation aux produits agricoles et aux services.

L’UPM, accélérateur de projets

L’année 2008 est aussi celle de la création de l’Union pour la Méditerranée (UPM), projet initié par Nicolas Sarkozy et dont la Tunisie a été l’un des premiers soutiens. Comme l’a rappelé le président Zine el-Abidine Ben Ali lors de la visite d’État du président français en 2008, le lancement effectif de l’UPM est essentiel pour créer « une plus grande complémentarité et solidarité entre les peuples de la région » et « consolider la sécurité, la stabilité, la paix et le développement dans l’espace méditerranéen ».

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Favorable à une participation plus large des pays de la rive sud à l’élaboration et à la prise des décisions, le chef de l’État français avait même soutenu l’idée d’installer à Tunis le siège du secrétariat général de l’UPM… Si ce dernier a finalement échu à Barcelone, la Tunisie n’en reste pas moins l’un des fers de lance de l’Union et ne cesse d’appeler à la mise en place de projets concrets pour créer des convergences.

Face aux divisions qui ont paralysé le projet, en particulier liées au conflit à Gaza fin 2008, une quinzaine d’économistes européens et méditerranéens ont lancé en janvier dernier l’« appel de Tunis » pour réactiver l’intérêt pour l’UPM, accélérer la mise en place de ses institutions et entamer l’exécution de projets concrets. Ils étaient fermement soutenus par les chefs d’entreprise tunisiens qui voient cette nouvelle union comme un « accélérateur de projets ».

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