Confidences de…Zouheir Mdhaffar

Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et du Développement administratif.

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Publié le 21 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Issu du dossier

1987-2009 Les années Ben Ali

Sommaire

En juillet 2008, la Constitution a été modifiée pour abaisser l’âge de la majorité électorale de 20 ans à 18 ans, et, en avril dernier, les députés ont adopté un projet de loi organique amendant le code électoral. À l’approche de la présidentielle et des législatives du 25 octobre, retour sur la teneur et les raisons de ces modifications.

JEUNE AFRIQUE : Pourquoi avoir abaissé l’âge du vote de 20 ans à 18 ans ?

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ZOUHEIR MDHAFFAR : Pour la première fois cette année, 450 000 jeunes entre 18 ans et 20 ans auront la possibilité d’exercer leur droit de vote grâce à une nouvelle disposition du code électoral. Les jeunes représentent près de la moitié de la population tunisienne, et le président Ben Ali, qui, depuis des années, a entamé un véritable dialogue avec la jeunesse, a considéré qu’il était temps de leur donner, dès l’âge de 18 ans, la possibilité de s’assumer en tant que citoyens à part entière.

Pour inciter ces jeunes à s’inscrire sur les listes électo­rales, nous avons lancé une vaste campagne d’information et de sensibilisation, notamment dans les lycées et les universités. En règle générale, l’élargissement du champ de la participation électorale a toujours été un objectif du président. C’est d’ailleurs pour cela qu’un enfant né de mère tunisienne peut maintenant voter et que les Tunisiens résidant à l’étranger sont représentés à la Chambre des conseillers [Chambre haute, NDLR].

L’autre volet de la réforme porte sur la transparence des opérations de vote…

En effet. L’opposition réclamait depuis longtemps un certain nombre de mesures dont la réduction du nombre de bureaux de votes car elle se plaignait de ne pas avoir suffisamment d’observateurs à envoyer dans les bureaux. Aujourd’hui, les bureaux ­passent de 450 à 600 électeurs – sauf dans les zones ­rurales, où l’on a conservé 250 électeurs par bureau pour assurer l’accessibilité des électeurs aux urnes.

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D’autre part, l’amendement du code électoral du 13 avril 2009 a permis de porter les délais d’examen des recours de cinq jours à deux semaines afin que le Conseil constitutionnel dispose de tout le temps nécessaire pour en examiner la légitimité.

Dans quelle mesure la campagne 2009 sera-t-elle différente des précédentes ?

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La campagne est un moment clé qui doit permettre à chaque candidat d’exposer son programme dans les meilleures conditions possibles. À cet égard, l’amendement du 13 avril 2009 permet de mettre en œuvre les garanties réglementaires nécessaires pour assurer la neutralité des médias durant la campagne et l’égalité d’accès des candidats à ces médias. Selon l’article 37 du code électoral, c’est le président du Conseil supérieur de la communication qui est en charge de faire respecter cette nouvelle disposition. Il me paraît par ailleurs essentiel d’évoquer les efforts fournis pour renforcer la présence de l’opposition dans les institutions représentatives. La révision du code électoral a permis d’augmenter le nombre de sièges à la ­Chambre des députés. Ainsi, l’opposition est assurée d’obtenir au moins 53 sièges lors des prochaines législatives. De même, afin de développer la culture du pluralisme, une liste ne pourra pas obtenir plus de 75 % des sièges au sein d’un conseil municipal, et ce quel que soit le nombre de voix obtenues.

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