Les tests ADN enterrés ?
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« Tout le monde sait que les tests ADN ne servent à rien. Cette histoire est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. » Selon Le Figaro, c’est ce qu’a déclaré Nicolas Sarkozy, le 15 septembre, devant des députés UMP. Deux jours auparavant, Éric Besson, le ministre de l’Immigration, avait fait savoir sur Europe 1 qu’il ne signerait pas le décret d’application de la loi du 20 novembre 2007 autorisant les tests ADN pour les candidats au regroupement familial désireux de prouver leur filiation. Motif : les consulats français ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour faire « respecter l’esprit et la lettre de la loi ». En outre, a expliqué Besson, « le législateur a émis tellement de contraintes que le décret d’application n’est pas possible en l’état ».
Furieuse de ce revirement, une partie de la droite parlementaire hurle au « viol de la séparation des pouvoirs ». Plusieurs pays africains tels que l’Angola, le Cameroun, le Cap-Vert, la Guinée, le Ghana et Madagascar sont pour leur part bien embarrassés. N’avaient-ils pas accepté le principe du recours à ces examens biologiques, en dépit des protestations d’associations et de personnalités de tous bords ? Les autorités de Yaoundé, notamment, sont d’autant plus gênées aux entournures que, depuis plusieurs années, elles acceptent sans sourciller qu’un certain nombre de pays européens (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Espagne, Royaume-Uni) proposent des tests ADN aux Camerounais qui sollicitent un regroupement familial.
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