Côte d’Ivoire : la SIPH garde le rythme
Malgré le ralentissement constaté en 2012 sur le marché mondial du caoutchouc, la Société internationale des plantations d’hévéas (SIPH) poursuit sa marche en avant.
Les derniers résultats présentés à Paris le 29 avril montre que la Société internationale des plantations d’hévéas (SIPH), filiale du groupe ivoirien Sifca, a enregistré une croissance de 8,4 % de ses volumes vendus, lui permettant de compenser en partie le recul de 18,1 % des prix. « Pour la première fois depuis plusieurs années, la production mondiale est supérieure à la demande », explique Bertrand Vignes, directeur général de la SIPH qui a néanmoins pu compter sur les besoins du marché asiatique pour « conserver des conditions de prix satisfaisantes ».
Le chiffre d’affaires a bien baissé de 11,2 % pour s’établir à 358,5 millions d’euros, mais avec 151 000 tonnes (+ 8,8%) de caoutchouc naturel récoltées et commercialisées l’an dernier, la SIPH enregistre un nouveau record de production qui lui permet de rester plus que jamais leader du secteur en Afrique. Présent également au Ghana, au Liberia et au Nigeria, l’opérateur ivoirien, détenu également à 20 % par Michelin, veut en profiter pour consolider ses positions sur le continent, investissant 41 millions d’euros en 2012, contre 23 millions l’année précédente.
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Transformation
Il vient d’acquérir 4 000 hectares supplémentaires au Ghana et une nouvelle concession de 35 000 hectares à valoriser au Liberia. Il poursuit dans le même temps un vaste plan de renouvellement sur ses 54 000 hectares de plantations, dont 60 % des hévéas sont aujourd’hui âgés de moins de 15 ans. La SIPH fait également des efforts pour améliorer les caractéristiques de ses produits finis tout en augmentant les capacités de ses usines de transformation au Ghana et en Côte d’Ivoire pour absorber les volumes.
La société a prévu d’investir 60 millions d’euros en 2013 pour adapter l’outil industriel aux 160 000 tonnes de production attendues à la même date, suite à l’augmentation des quantités achetées auprès des planteurs indépendants et qui devraient représenter 57 % des volumes commercialisés l’an prochain, contre 54 % actuellement. Prévoyant une demande soutenue en Asie, la direction de la SIPH prévoit déjà de produire 300 000 tonnes dans dix ans.
Après avoir rappelé le remplacement de Jean-Louis Billon, entré au gouvernement ivoirien, par son frère Pierre, au poste de président du conseil d’administration de la SIPH, Bertrand Vignes a souligné le rôle « de pilier géographique » joué par la Côte d’Ivoire dans les activités du groupe Sifca, également présent dans le sucre et l’huile de palme. Le premier pays producteur d’Afrique a représenté à lui-seul plus de deux tiers des quantités de caoutchouc commercialisées par la SIPH en 2013.
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