Climat: une facture de près de 500 milliards de dollars
« Malgré tout le mal qu’elles font, les crises financières ne font que passer. Ce n’est pas le cas de la menace que fait planer sur nous le changement climatique », avertit la Banque mondiale (BM).
Dans son dernier rapport sur le développement, rendu public le 15 septembre dernier, elle met en garde : « La croissance des pays en développement ne constitue pas une réponse adaptée au changement climatique. » Motif ? « Celle-ci n’est généralement pas assez équitable pour assurer la protection des plus pauvres et des plus vulnérables », écrit Marianne Fay, auteure principale du rapport. Une phrase qui résonne comme une petite révolution dans le temple de l’orthodoxie économique.
La BM ose également un chiffre : 475 milliards de dollars. La somme dont les pays en développement auront besoin d’ici à 2030 pour faire face aux changements climatiques. Comment utiliser ces fonds, dont seulement 5 % sont actuellement disponibles ? Parmi les nombreuses pistes avancées, le rapport insiste sur l’importance des transferts de technologies, en particulier dans les domaines de la collecte d’informations météorologiques et de la mise en place de systèmes d’alerte pour les populations. Jean-Luc Redelsperger, responsable scientifique du programme international Analyses multidisciplinaires de la mousson africaine (Amma), milite pour le développement des centres régionaux de météorologie. « Non seulement cela permettrait de former plus de chercheurs africains, mais cela garantirait la bonne utilisation d’une partie des fonds que l’Afrique obtiendra à Copenhague en décembre », plaide-t-il.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique