Armée aux ordres ? Pas sûr…
En dépit des arrestations d’éléments réputés récalcitrants, Dadis peine à imposer son autorité sur la troupe. Son ministre de la Défense, Sékouba Konaté, suscite davantage d’estime et a veillé à placer ses hommes à tous les postes stratégiques. Ses « amis de Meknès », Oumar Sanoh, Ansoumane Kaba et Papa Doumbouya, ont été nommés respectivement chef d’état-major général, chef d’état-major de l’armée de terre et commandant du « train » (chargé des transports militaires). Commandant du bataillon autonome des troupes aéroportées (Bata, le corps d’élite le mieux équipé de l’armée) au moment du coup d’État, « le Tigre » garde le contrôle de cette unité. On ne sait jamais ! Tous les duos qui ont pris le pouvoir en Afrique ont fini par se le disputer. Un troisième larron apporte un peu de piquant à ce cocktail potentiellement explosif. Il s’agit de Claude Pivi « Coplan », celui-là même qui a imposé Dadis à la tête du pays au détriment du général Mamadouba « Toto » Camara au moment du putsch. Sous-lieutenant à la formation sommaire, très influent auprès des jeunes soldats, nommé ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Pivi échappe peu à peu au contrôle du chef de la junte. Signe des temps, il se montre de moins en moins au camp Alpha-Yaya-Diallo.
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