Dadis et l’ouverture
Confronté à une opposition de plus en plus virulente du Forum des forces vives (partis politiques, syndicats et organisations de la société civile) et isolé sur la scène internationale, le président Moussa Dadis Camara cherche désespérément une solution pour calmer les esprits et reprendre la main (voir aussi pp.20-26). Tiraillé, dans son propre camp, entre les faucons, qui refusent toute concession et souhaitent voir leur « champion » se présenter, envers et contre tout, à la présidentielle de 2010, et certains conseillers qui le supplient de s’inspirer du « modèle » mauritanien, Dadis a tranché en faveur des seconds. Le chef de l’État devrait donc annoncer d’ici au début du mois d’octobre la nomination d’un gouvernement d’union nationale. Deux hypothèses se dessinent. Soit un gouvernement dirigé par un Premier ministre issu du Forum des forces vives ; soit une équipe comprenant cinq super ministres d’État, mais… pas de Premier ministre.
