Le minier ENRC soupçonné d’avoir corrompu des présidents africains

Le minier kazakh ENRC, présent notamment en RD Congo et en Zambie, est pris dans la tourmente depuis qu’une lettre de son ancien cabinet d’avocat, faisant état de diverses malversations, a fuité dans la presse.

Dechert aurait découvert « des preuves concernant le versement de paiements en espèces à des présidents africains » liés à l’acquisition d’une fonderie de cuivre en Zambie. © AFP

Dechert aurait découvert « des preuves concernant le versement de paiements en espèces à des présidents africains » liés à l’acquisition d’une fonderie de cuivre en Zambie. © AFP

Publié le 30 avril 2013 Lecture : 1 minute.

La longue dégringolade du minier kazakh ENRC à la Bourse de Londres ne semble pas près de s’arrêter. Alors que son cours a été divisé par deux en un an et qu’elle vient de perdre une série de ses cadres, parmi lesquels son président Mehmet Dalman, elle fait l’objet d’accusations de plus en plus graves. Dans une lettre transmise à la presse (The Sunday Times) et datée du 12 avril, il est spécifié que l’enquête menée par le cabinet d’avocat Dechert à propos de l’achat par le minier kazakh ENRC d’une mine de cuivre en RD Congo en 2010 aurait trouvé « des preuves que les documents avaient été falsifiés (…) et que 35 millions de dollars avaient été détournés ». Dechert aurait également découvert « des preuves concernant le versement de paiements en espèces à des présidents africains » liés à l’acquisition d’une fonderie de cuivre en Zambie.

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Enquête criminelle

La semaine dernière, le SFO, un organisme du gouvernement britannique chargé de lutter contre la corruption, a lancé une enquête criminelle sur « des allégations de fraude et de corruption concernant les activités de la société ou de ses filiales au Kazakhstan et en Afrique ». On s’attend notamment à ce que le SFO contraigne Dechert à transmettre les documents de son enquête sur ENRC.

ENRC, qui dément toute malversation, s’est vu refuser par le SFO de mener une enquête interne. Un porte-parole du groupe a déclaré que ce dernier était « engagé dans une enquête complète et transparente de ses procédures et de sa conduite ». Dechert a quant à lui refusé de commenter. Mehmet Dalman, en revanche, a déjà fait savoir qu’il entendait se lancer dans la rédaction d’un compte rendu de ses années à la tête du minier.

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