A l’affiche
Goodbye Solo
de Ramin Bahrani (sorti à Paris le 9 septembre)
Un Sénégalais émigré aux États-Unis prend un jour dans son taxi un septuagénaire têtu qui lui demande de le véhiculer jusqu’au lieu de son suicide. Une requête qui heurte toutes les convictions de l’Africain et fait naître une improbable amitié entre les deux hommes. Un sujet qui évoque le chef-d’œuvre d’Abbas Kiarostami, Le Goût de la cerise. Même s’il n’atteint pas le niveau d’excellence du précédent, le film de Bahrani n’en dégage pas moins un charme étrange.
A propos d’Elly…
d’Asghar Farhadi (sorti à Paris le 9 septembre)
Ours d’argent au dernier Festival de Berlin, ce film atypique a le grand mérite de nous parler des jeunes Iraniens – ou du moins du milieu étudiant de Téhéran – et de leurs préoccupations actuelles, en racontant la disparition d’une jeune fille lors d’un week-end au bord de la mer. Un thriller bien mené et une interrogation non manichéenne sur les contradictions dans lesquelles se débattent avec difficulté les Iraniens – et surtout les Iraniennes – « éclairés ».
L’armée du crime
de Robert Guédiguian (sorti à Paris le 16 septembre)
L’épopée du groupe Manouchian, une poignée d’immigrés résistant à l’occupation nazie en France, fournissait un bon scénario. Mais cette histoire risquait pourtant d’inspirer un long-métrage édifiant, surtout avec le militant Robert Guédiguian derrière la caméra. Le piège n’est pas toujours évité, mais la qualité de la reconstitution historique et la maîtrise de la mise en scène sauvent le film. D’autant que dans le rôle de Manouchian, l’immense talent de Simon Abkarian fait mouche.â©
