L’Inde emboîte le pas à la Chine en Angola
Misant sur la volonté de diversification des autorités angolaises, l’Inde cherche désormais à rattraper son retard par rapport à la Chine, qui possède depuis 2004 deux joint-ventures en Angola dans l’offshore profond : Sonangol Sinopec International Limited (SSI) et China Sonangol International Holding Limited (CSIH).
ONGC Videsh Limited (OVL), la filiale internationale de la compagnie nationale indienne, Oil and Natural Gas Corporation (ONGC), cherche à former un joint-venture avec la Sonangol pour l’exploration de nouveaux blocs. En mars 2008, le ministre indien du Pétrole et du Gaz naturel, Murli Deora, appuie sa compagnie en déclarant que l’« Angola est le prochain pays » où l’Inde va concentrer ses investissements. Mais si le sous-continent multiplie les projets secondaires (il a notamment obtenu 30 % des parts de la raffinerie de Lobito), l’heure du grand partenariat global n’est pas encore arrivée. L’Angola préfère manifestement resserrer ses liens avec la Chine. Pourtant OVL a tiré les leçons du passé. En 2004, la compagnie tente d’acquérir 50 % des parts de Shell sur le bloc 18. La Sonangol refuse la transaction en faisant valoir son droit de préemption. « Ils ont commis une grave erreur et n’ont rien compris à la politique économique angolaise en négociant directement avec Shell au lieu de consulter d’abord la compagnie nationale », commente un haut cadre angolais.
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