Le mystère Poincaré
Initiée par le gouverneur Jean-Félix Mamalepot et conclue par son successeur Philibert Andzembé, l’acquisition par la Beac en 2006-2007 de sa nouvelle agence parisienne, avenue Raymond-Poincaré, pose quelques problèmes.
Acheté un peu moins de 4,5 millions d’euros à un couple de Français, cet hôtel particulier a été acquis via la société civile immobilière qui le détenait (la SCI Poincaré). Or cette forme de propriété indirecte comportait des incidences négatives dans la mesure où le statut fiscal privilégié qui est reconnu à la Beac en France ne s’appliquait pas dans ce cas d’espèce. En outre, la Banque a dû s’acquitter des travaux de rénovation.
Bref, une assez mauvaise affaire – surtout quand on sait que les locaux sont trop étroits –, dont le montage financier aurait, selon une source interne, été « imposé par le cédant ». Pendant plus de deux ans, nul à la Beac n’a paru se soucier des charges supplémentaires engendrées par ce type d’acquisition. Il a fallu que le conseil d’administration réuni à Bata, en avril 2009, se penche dans une atmosphère tendue sur la question du BPE pour que la liquidation de la SCI Poincaré soit enfin envisagée. Elle est actuellement en cours. Reste à savoir pourquoi la Beac a décidé de quitter sa précédente adresse, rue du Colisée, pour emménager dans cet hôtel particulier, alors même que son conseil d’administration lui avait donné pour mandat d’acheter un immeuble, non une SCI.
Une piste de recherche : selon plusieurs témoins, le 48, avenue Raymond-Poincaré était souvent fréquenté au cours des années 1970 et 1980 par un certain… Omar Bongo Ondimba, lors de ses passages à Paris. À titre de propriétaire ?
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