La saga de Fatima (suite)

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Publié le 14 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le rocambolesque feuilleton de la mairie de Marrakech touche-t-il à sa fin ? Rien n’est moins sûr. Le 10 septembre, la cour d’appel administrative de Marrakech a rejeté l’ensemble des recours portant sur l’élection de Fatima Zahra Mansouri. La jeune candidate du Parti Authenticité et Modernité (PAM), élue le 22 juin, récupère donc son fauteuil de maire. « Ce n’est que justice, estime Salah El Ouadie, le porte-parole du PAM. Nous sommes soulagés. Et puis nous allons enfin pouvoir nous mettre au travail. »

Le 18 juillet, le tribunal administratif de Marrakech avait, à la surprise générale, invalidé cette élection après le dépôt d’une plainte émanant de deux députés du Front des forces démocratiques (FFD) qui avaient découvert des bulletins de vote dans une poubelle. Au vu des nombreuses irrégularités constatées, notamment dans le décompte des voix et la rédaction des procès-verbaux, le tribunal recommande alors de réorganiser des élections. Scandalisé, le PAM décide de faire appel et, dans un communiqué, accuse Mounir Chraïbi, le wali de Marrakech, de n’avoir pas su veiller au bon déroulement du scrutin.

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Les vœux du parti sont exaucés dès le 20 juillet quand le wali est brutalement démis de ses fonctions. Le message du ministère de l’Intérieur est clair : aucune irrégularité ne peut être laissée impunie, et ces élections communales se doivent d’être exemplaires.

La cour d’appel n’a pas encore rendu publiques les motivations de son jugement pour le moins surprenant et qui soulève de nombreuses questions. Les irrégularités constatées en première instance sont-elles subitement devenues nulles et non avenues ? Pourquoi le wali a-t-il été licencié si le scrutin s’est déroulé comme il le fallait ? « Nous sommes très étonnés, résume Thami Khiari, le président du FFD. D’autant que nous avions entre-temps apporté de nouvelles preuves à la cour, dont des procès-verbaux modifiés a posteriori. Aujourd’hui, ce n’est plus une affaire locale, mais nationale. Nous attendrons que le rapport du tribunal administratif soit rendu public et déciderons ensuite s’il faut ou non porter l’affaire devant la Cour suprême. » Affaire à suivre, donc.

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