Tonic, le « Titanic algérien »

FARID-ALILAT_2024

Publié le 10 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

L’histoire de Tonic emballage est un peu celle du Titanic. Ce fleuron de l’industrie de l’emballage en Algérie a fini par couler. Au commencement, un jeune entrepreneur, Abdelghani Djerrar, ambitionne de doter le pays du plus grand complexe papetier jamais construit sur le continent. L’idée est d’autant plus séduisante qu’elle repose sur la récupération et le recyclage des déchets industriels et ménagers. L’Algérie en rejette quelque 350 000 tonnes par an. La BADR, la banque publique de l’agriculture, lui ouvre des lignes de crédits stratosphériques. Entre 2000 et 2005, elle mettra ainsi à la disposition de Tonic plus de 65,5 milliards de dinars (635 millions d’euros). L’investissement s’avère payant. Tonic assure près de 60 % du marché de l’emballage en Algérie et exporte à l’étranger. Cartons compacts, boîtes à fromage, gobelets, papiers alimentaires, Tonic est présent partout. En 2005, il emploie 3 500 salariés, affiche une capacité de production de 300 000 tonnes par an de produits finis, réalise un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 36 millions d’euros. Mais très vite les déconvenues s’amoncellent. Anomalies dans la gestion, incapacité à rembourser les emprunts, accumulation des dettes, le mastodonte plonge en mai 2005 avec l’incarcération du PDG pendant dix-huit mois. Depuis, Tonic périclite. En juin 2009, le tribunal de commerce de Blida a prononcé sa mise en faillite, ouvrant la voie à une possible nationalisation. Fin de l’aventure ?

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