Changement climatique : une opportunité de business pour l’Afrique

JAD20220711-Tribune-RDC-Gécamines-StéphaneBallong Stéphane Ballong
© Vincent Fournier pour JA

Publié le 10 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Lutter contre le réchauffement climatique n’est pas incompatible avec une politique industrielle intense, et encore moins avec les ambitions de développement des pays pauvres, notamment d’Afrique. Le rapport 2009 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) le souligne formellement. Le document, publié le 7 septembre, indique que les États africains peuvent, même s’ils ne sont pas de gros pollueurs, participer à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et par là même améliorer considérablement leurs perspectives de développement. Et, de ce fait, réduire la pauvreté.

Le marché des « technologies vertes » et « des biens environnementaux », estimé à 1 400 milliards de dollars en 2008, selon la Cnuced, ouvre des opportunités aux pays en développement. « Pour certains d’entre eux, de nouvelles possibilités d’exploiter des avantages comparatifs naturels s’ouvrent alors qu’ils étaient jusque-là d’une importance économique mineure. Pour d’autres, cela peut être l’occasion d’acquérir de nouveaux avantages comparatifs dynamiques », indique le rapport. Explications de Detlef Kotte, le chef du service des politiques macroéconomiques et des politiques de développement de la Cnuced : « Grâce à des investissements massifs dans l’énergie solaire, par exemple, certains États subsahariens peuvent produire de l’électricité pour leurs propres besoins énergétiques, mais aussi en exporter vers l’Europe. Idem pour l’éolien. »

la suite après cette publicité

La Cnuced indique que, dans le monde, les investissements privés dans l’énergie propre sont passés de 33,2 milliards de dollars en 2004 à 148,4 milliards en 2007. Et ce chiffre est en constante progression. Selon les économistes de l’organisation onusienne, l’Afrique, forte de son potentiel, doit s’efforcer d’attirer ces fonds. Mais Detlef Kotte affirme que le « green business » ne doit pas être qu’une affaire de multinationales. « Les gouvernements africains, recommande-t-il, doivent mettre en place des stratégies permettant de faire de ce secteur une source de revenus et de création d’emplois. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires