Japon : statu quo diplomatique ?

ProfilAuteur_SamyGhorbal

Publié le 9 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

La victoire des démocrates préfigure-t-elle d’importants changements en matière de politique étrangère ? A priori, non. Yukio Hatoyama s’est certes prononcé pour un « rééquilibrage » des relations avec les États-Unis, mais ces derniers (qui disposent de 90 bases militaires et de 50 000 hommes dans l’archipel) resteront un allié stratégique. Le futur chef du gouvernement, qui s’est entretenu par téléphone avec Barack Obama le 2 septembre et le rencontrera à la fin du mois à New York (Assemblée générale de l’ONU) puis à Pittsburgh (sommet du G20), a l’intention de réclamer un redéploiement militaire et le regroupement de certaines bases. Officiellement, le PDJ est opposé au ravitaillement en carburant par la flotte japonaise des navires de l’Otan engagés dans la guerre en Afghanistan. Mais ne changera-t-il pas son fusil d’épaule une fois au pouvoir ?

Les relations avec la Chine et la Corée du Sud devraient pour leur part connaître une embellie. Contrairement à Junichiro Koizumi, Hatoyama s’abstiendra sans doute de tout geste susceptible de fâcher, comme le pèlerinage annuel au sanctuaire militaire de Yasukuni.

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L’aide à l’Afrique, qui emprunte les canaux de la coopération bilatérale et du processus Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), ne devrait pas être remise en cause. En juin 2008, lors de la Ticad-IV, Yasuo Fukuda, le Premier ministre de l’époque, s’était engagé à porter l’aide bilatérale à 1,8 milliard de dollars en 2012. Celle-ci n’a pas dépassé 900 millions l’an passé. 

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