Al-Qaïda cible les Saoud

Publié le 9 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

L’attentat qui a visé, le 27 août, le prince Mohamed Ibn Nayef, vice-ministre de l’Intérieur (ministère détenu par son père, Nayef Ibn Abdelaziz) en charge de la Sécurité intérieure du royaume, n’a pas encore livré tous ses secrets.

L’auteur de l’attaque, un certain Abdallah Hassan Assiri, de nationalité saoudienne, fait partie de la liste des 85 terroristes les plus recherchés du royaume, liste établie en 2006.

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Le fugitif s’était installé au Yémen, dans la banlieue de Sanaa. Prétendant vouloir se rendre aux autorités de son pays, il a pu traverser la frontière terrestre, puis prendre un avion pour Djeddah depuis Najrane. Arrivé à destination, il s’est rendu au palais qui abrite les services du prince pour y déclencher la ceinture d’explosifs qu’il portait. Seule victime de l’attaque, le kamikaze a eu le corps totalement déchiqueté par la déflagration.

Comment a-t-il pu passer à travers tous les filtres de sécurité entourant les dignitaires du régime ? Comment a-t-il pu prendre un avion des lignes intérieures sans être inquiété, ni fouillé ? Autant d’interrogations qui jettent un doute sur la version officielle autour des circonstances de l’attaque, revendiquée trois jours plus tard par Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, une organisation née en février 2009 après l’unification des branches saoudienne et yéménite de la nébuleuse salafiste.

Il s’agit de la première attaque visant directement un membre de la famille régnante, la dynastie des Saoud, depuis l’assassinat du roi Fayçal, en 1975. Inutile de préciser que les services de sécurité du royaume sont de nouveau en état d’alerte maximale avec un renforcement de la protection des émirs et du dispositif de surveillance des sites pétroliers, cibles prioritaires d’Al-Qaïda.

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