Réconciliation éphémère
À peine réconciliés après une brouille diplomatique de trente-cinq ans, l’Irak et la Syrie se regardent de nouveau en chiens de faïence. En cause, les terribles attentats aux camions piégés contre le ministère irakien des Affaires étrangères et celui des Finances, le 19 août, à Bagdad (une centaine de morts). Furieux, le Premier ministre, Nouri al-Maliki, et son chef de la diplomatie, Hoshiar Zebari, ont accusé Damas d’abriter et de protéger « les ennemis de la réconciliation irakienne », exigeant des autorités syriennes qu’elles extradent les commanditaires des attentats.
L’ambassadeur d’Irak à Damas a été rappelé pour consultation, et son homologue syrien convoqué par Hoshiar Zebari pour recevoir une protestation officielle. Le président syrien Bachar al-Assad a peu apprécié les mises en cause de Bagdad : « Ces accusations sont immorales, car elles visent, sans la moindre preuve, un pays qui accueille près de 1,2 million de réfugiés irakiens. » Aspirant au statut de parrain du dialogue dans la région, Ankara a dépêché son chef de la diplomatie pour tenter d’apaiser les esprits. En vain. Aux preuves exigées par les Syriens, Maliki transmet au médiateur turc une vieille liste de fugitifs irakiens installés en Syrie… datant de 2004.
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