Mayotte, une île à louer ?

Publié le 9 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Et si l’Union des Comores louait Mayotte à la France pour une période déterminée… L’idée fait son chemin à Moroni. La première banderille a été lancée par Ahmed Abdallah Sambi lui-même, lors de son discours à la nation le 6 juillet. Le président de l’Union avait surpris, le jour de la fête de l’Indépendance, en se disant prêt à « accepter de louer Mayotte à la France, pour un bail de cinquante ans par exemple ». « La présence de la France à Mayotte ne peut pas être légale sans notre accord », avait-il ajouté.

Le 6 août, Sambi a récidivé au cours d’une entrevue avec la classe politique anjouanaise. Désireux, « après plus de trente ans de “guerre de la salive” avec la France, de changer de stratégie et d’aller vers des propositions concrètes », il s’est dit susceptible de « valider la présence de la France à Mayotte par un contrat de location », à condition que Paris reconnaisse l’« appartenance de l’île de Mayotte à l’ensemble comorien ».

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Selon la présidence, l’assistance a, au cours de cette réunion, « félicité et remercié » le chef de l’État « pour cette initiative courageuse », avant d’attirer son attention « sur les risques que cette proposition pourrait comporter ».

Depuis, les militants d’un retour immédiat de Mayotte dans l’ensemble comorien gardent le silence – tout comme les élus mahorais, pour lesquels une telle solution est inenvisageable alors que l’île doit devenir, en 2011, un département français.

L’idée de la location est encore à l’état embryonnaire. Au ministère comorien des Relations extérieures, on avoue ne pas encore avoir été saisi de ce dossier. « Cela se joue à un très haut niveau », indique un haut fonctionnaire. Quant au ministère français des Affaires étrangères, il n’a pour l’heure reçu aucune proposition de ce type. L’hypothèse y est jugée « loufoque ».

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