Sarkozy ne veut pas être piégé

Christophe Boisbouvier

Publié le 8 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le 3 septembre à Port-Gentil, quand des soldats français du 6e bataillon d’infanterie de marine ont foncé jusqu’au consulat de France pour dégager le consul et éteindre l’incendie allumé par des émeutiers, l’état-major français a donné à ses troupes des consignes très strictes : « Ne sortez pas du périmètre du consulat et ne participez pas aux opérations de maintien de l’ordre. » Confidence d’un proche de Nicolas Sarkozy : « Notre souci, c’est qu’il n’y ait aucune intervention française au Gabon. » En clair, au moment où elle renégocie ses accords de défense avec les pays africains, la France ne veut pas se faire piéger et être accusée d’intervenir dans le débat politique gabonais. Paris garde un très mauvais souvenir de son opération militaire de 1990, dans cette même cité pétrolière. À l’époque, François Mitterrand avait été accusé de néocolonialisme…

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