Courrier des lecteurs

Publié le 8 septembre 2009 Lecture : 3 minutes.

Le mépris de l’élite

– Grand lecteur de J.A., j’ai l’honneur de vous faire parvenir ma réaction suite à l’interview de Casimir Oyé Mba (JA n° 2535). Se baser sur l’exogamie pour affirmer qu’il n’y a pas de tribalisme au Gabon relève de la mauvaise foi. Tant que nos dirigeants africains emploieront la méthode Coué pour s’en convaincre, le problème demeurera. Monsieur Casimir Oyé Mba reconnaît lui-même l’existence d’une tendance « tout sauf des Fangs ».

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Aussi, qu’il comprenne que l’objectif de l’audit des comptes publics ne doit pas être seulement considéré comme une forme d’inquisition pour clouer qui que ce soit au pilori. Le souci d’un audit dans un pays comme le Gabon (où tout le monde était dans le régime de Bongo), est plutôt qu’il risque de montrer qu’il y a peu de cadres « propres ». Passe encore le fait de détourner les milliards du peuple ! Mais que penser du fait de laisser nos pays à la merci des puissances étrangères ? Car le Gabon, notamment, était la « chose » des puissances étrangères qui y puisaient allègrement des ressources naturelles.

Mais le plus grave, c’est lorsque Casimir Oyé Mba pense que la population ne se soucie que de manger ! C’est là tout le problème de l’élite africaine qui méconnaît et méprise tellement les peuples qu’elle pense que ces derniers n’ont que des besoins basiques ! « Leur préoccupation, c’est que leur assiette soit garnie » dit-il. Manger seulement ? On apprécierait beaucoup que nos dirigeants aient un peu d’égard envers la société « d’en bas », en luttant par exemple contre la corruption et contre tout ce qui entrave le développement !

Alassane Keita, Paris, France

Mise au point de Clitoraid

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– Dans l’article intitulé « Pierre Foldes : “J’envisage une action en justice contre les raëliens” », publié le 8 août 2009 sur jeuneafrique.com, sont relatées des critiques diffamatoires du Dr Pierre Foldes à propos du projet de la société Clitoraid, organisation à but non lucratif et humanitaire qui s’emploie à redonner gratuitement dignité et plaisir aux victimes des mutilations génitales selon la technique opératoire développée par ce dernier.

Clitoraid déplore que, tout au long de cet article, le projet Clitoraid ait été attribué au Mouvement raélien. La compagnie privée Clitoraid, dûment enregistrée aux USA depuis 2004, a envoyé plusieurs patientes au Dr Foldes pour être opérées et c’est aussi cette association qui subventionne l’hôpital du Plaisir au Burkina Faso ! Le Dr Foldes a été à maintes reprises en communication téléphonique avec la coordinatrice des soins des patientes de Clitoraid, laquelle s’est toujours présentée ainsi. De plus, la clinique du Dr Foldes a même reçu un chèque de notre compagnie en 2007 afin de payer l’opération d’une de nos patientes à sa clinique alors qu’il formait l’un de nos docteurs. Cet élément est aisément vérifiable. […]

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Il est tout à fait correct que Clitoraid est l’une des maintes idées humanitaires de Raël, leader spirituel international, mais ce n’est en aucun cas une organisation raélienne ! L’ensemble des bénévoles impliqués dans cette organisation ainsi que nos docteurs ont des convictions religieuses variées que nous respectons profondément car cela représente non seulement notre code d’éthique mais aussi le respect évident de la loi constitutionnelle américaine qui ne tolère aucune discrimination sur son territoire.

Brigitte Boisselier, Présidente de clitoraid, par courriel

Féminine, mais pas gourde

– J’ai aimé dans J.A. qu’enfin un musulman, en l’occurrence Fouad Laroui (J.A. n° 2533), s’insurge fortement contre le port de la burqa par certaines musulmanes européennes, « surtout des converties », dit-il. Avec lui, je dis que « c’est de la folie » ! De grâce, Mesdames, ne retournez pas volontairement dans des « caves » alors que nos frères musulmans se construisent petit à petit des lieux de culte et culturels qui les aideront à mieux vivre leur foi ouverte sur la modernité. On ne vous oblige pas à porter ce genre de mini-short comme en portaient les garçons dans les années 1960-1970 ! Sachez être féminine, sans être gourde !

Georges Paquet, Paris, France

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