Tunisie : l’industrie du ciment veut s’imposer en Méditerranée

Publié le 8 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le paysage des cimenteries en Tunisie est en train de s’enrichir de plusieurs projets, dont trois sont en cours. Le dernier-né est celui des Cimenteries de Bizerte, entreprise publique qui compte investir 247 millions de dinars dans l’extension de son usine et la modernisation de l’ensemble de ses moyens de production. Sa capacité devrait alors passer de 900 000 tonnes par an actuellement à 1,650 million de tonnes à l’horizon 2013. Le financement sera assuré en partie par une augmentation de capital de 20 %. La souscription, qui se déroulera du 10 au 30 septembre à la Bourse de Tunis, devrait permettre de lever 101 millions de dinars en cash. Le cimentier espère ainsi augmenter sa part du marché local (actuellement de 11 %) et ses exportations qui représentent actuellement plus de 40 % de sa production, vendue essentiellement en Italie et en Libye.

Le deuxième projet, en cours de construction dans la zone de Djebel Ressas, au sud de Tunis, concerne Carthage Cement, dont le promoteur est l’homme d’affaires Belhassen Trabelsi. Le troisième est celui de Méditerranée-Gafsa, fruit d’un partenariat de la Compagnie des phosphates de Gafsa avec le groupe espagnol Aricam. Ces deux derniers sites disposeront chacun d’une capacité de production d’un million de tonnes par an, ce qui, avec l’extension de Bizerte, augmentera de près de 3 millions de tonnes la capacité de production du pays.

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En 2008, la production nationale de la Tunisie s’est élevée à 7,3 millions de tonnes, dont 5,9 millions ont été consommées localement et 1,4 million exportées. Avec l’entrée en service des trois sites, la production totale du pays devrait atteindre les 10 millions de tonnes par an, dont 3 à 4 millions seront dédiées à l’exportation dans les pays voisins (Maghreb et sud de l’Europe).

Le secteur cimentier en Tunisie est actuellement composé de sept unités, dont cinq ont été acquises par des cimentiers portugais, espagnols et italiens entre 1998 et 2005 à la suite de leur cession par l’État dans le cadre de sa politique de privatisation.

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