Une bombe à retardement

Publié le 8 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

En public, les militaires des deux forces donnent le change. Mais s’il y a un volet du programme de sortie de crise qui fait polémique, c’est bien celui de la restructuration et de la réforme de la nouvelle armée. En plus de la reconnaissance des grades dits « Soro », les accords de Ouagadougou prévoient l’intégration d’un quota de 4 000 éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) dans la police et la gendarmerie, alors que 5 000 autres FAFN doivent rejoindre les rangs de la nouvelle armée après une période de casernement qui durera jusqu’à la fin du processus électoral. Quatre villes – Man, Korhogo, Séguéla et Bouaké – ont été retenues pour leur regroupement sous le commandement de quatre commandants de zone. Selon les estimations, l’entretien de ces hommes coûtera au moins 75 millions de F CFA (115 000 euros) par mois pour la prime alimentaire et 150 millions de F CFA pour la prime de regroupement. Une pilule très amère à avaler pour les Forces de défense et de sécurité, qui voient dans ce dispositif « une prime à l’ex-rébellion ». Depuis avril 2007, le président Laurent Gbagbo s’est donc abstenu de signer un décret qui pourrait frustrer et pousser à la révolte les hommes restés loyaux durant la crise.

Pour trouver une solution à ce blocage, un séminaire sur l’harmonisation des grades et des quotas était organisé par le ministère de la Défense du 22 au 24 août dans la ville côtière de Grand-Bassam. Mais aucune recette miracle n’a été trouvée. Bref, tous les ingrédients restent réunis pour faire du problème militaire une véritable bombe à retardement.

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