Interdiction de sortir

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 7 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Outre l’ex-Premier ministre Ange Édouard Poungui, refoulé à deux reprises de l’aéroport de Maya-Maya les 14 et 16 août alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris, ce sont tous les leaders de l’opposition congolaise dite radicale, notamment les ex-candidats à la présidentielle Mathias Dzon, Guy Romain Kinfoussia et Clément Mierassa, ainsi que le général Emmanuel Ngouélondélé, qui sont de facto interdits de quitter le territoire congolais. Motif : une enquête est en cours sur la manifestation du 15 juillet à Brazzaville, à laquelle ces leaders ont pris part, et qui avait pour objectif de contester les résultats de l’élection. Selon un document interne du Conseil national de sécurité, cette manifestation n’était qu’un élément d’une tentative de coup de force, incluant l’infiltration de miliciens nsiloulous du pasteur Ntoumi dans le sud de la capitale et la mise en circulation d’armes importées – notamment des mitraillettes Uzi israéliennes – dans l’entourage de certains candidats. Dans le cadre de cette enquête, dont les résultats devraient être présentés au président Denis Sassou Nguesso (actuellement en Espagne) à son retour de vacances début septembre, plusieurs membres de la sécurité rapprochée de Mathias Dzon et d’Ange Édouard Poungui, ainsi que l’ancien chef de la sécurité sous Pascal Lissouba, le colonel Ferdinand Mbahou, ont été mis aux arrêts. Pour l’opposition, il s’agit là d’un « montage » et d’un « complot ».

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