Etre ou ne pas être

ProfilAuteur_SeverineKodjo

Publié le 1 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

« Vaincre ou mourir ! » Le 4 août, sur le site Web du festival camerounais Couleurs urbaines, son directeur, Hans Mbong, avouait se battre bec et ongles pour que l’édition 2009 puisse se tenir. Reportée d’un mois faute de financements, elle a finalement eu lieu du 11 au 16 août. « Nos sponsors ont été moins généreux, car eux-mêmes confrontés à la crise », explique-t-il. Résultat : une enveloppe amputée de moitié et réduite à 20 millions de F CFA (30 500 euros) et une édition revue à la baisse.

Des difficultés que nombre de festivals rencontrent sur le continent, suscitant de vives inquiétudes quant à leur pérennisation. Seules les biennales soutenues par des institutions étrangères semblent épargnées ; ce qui ne va pas sans poser d’autres problèmes. Les Rencontres africaines de la photographie et la biennale Danse, l’Afrique danse sont très largement portées par Culturesfrance, l’opérateur culturel français des ministères des Affaires étrangères et de la Culture. Avec un budget équivalent à celui de 2007 (900 000 euros), les Rencontres de Bamako, du 7 novembre au 7 décembre, sont financées à 75 % par Culturesfrance, le reste par le ministère malien de la Culture et, pour la première fois, par des partenaires privés, tels Bolloré et Puma.

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« Nous sommes épargnés par la crise, explique Sophie Renaud, directrice du département Afrique et Caraïbes en création de Culturesfrance, car nous sommes financés par des fonds de solidarité prioritaire [FSP] pluriannuels [2,4 millions d’euros par an, NDLR]. Mais les FSP sont remis en cause par le ministère de l’Économie et nous ne savons toujours pas de combien nous disposerons à partir de 2010. Nous avons assuré le financement de la biennale de danse, qui aura lieu au Mali en octobre 2010, en puisant dans nos réserves de 2007-2009. » Pour autant, Sophie Renaud n’est pas sereine : « Sans nous, ces manifestations péricliteraient. Nous devons renforcer les partenariats pour que des opérateurs locaux prennent le relais, comme cela a été fait lors de la dernière biennale de danse à Tunis avec le ministère de la Culture et Ness El Fen, l’association de la chorégraphe Syhem Belkhodja. »

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